Voyage à Java
Durée conseillée
Accessibilité
Points Forts
- Des sites culturels (Borobudur, Prambanan) et naturels (Bromo, Ijen) uniques au monde
- Une hôtellerie pour tous les budgets
Points Faibles
- Des temps de trajet pouvant s’avérer importants en certaines occasions
Si Bali est l’île la plus connue et visitée en raison de la fascinante culture hindou-bouddhique indonésienne qui a pu s’y préserver, faisant d’elle d’une certaine manière un « musée vivant », c’est l’île de Java qui possède en vérité les plus grands joyaux de l’archipel indonésien, que ce soient les temples de Borobudur (le plus grand monument bouddhique au monde !) et de Prambanan dans la région de Jogjakarta en son centre, ou les volcans Bromo et Ijen dans sa partie orientale et à une heure seulement de Bali en ferry.
Veuillez noter que Java est huit fois plus grande que Bali et que les trajets en voiture y seront donc plus fastidieux. Très rares pourtant sont les voyageurs qui considèrent que leurs efforts ne furent pas récompensés car Java c’est l’insolite, des paysages grandioses, et un rapport encore innocent entre les autochtones et les étrangers très appréciable: vous y serez pris en photo comme si vous étiez des stars tant les voyageurs y sont rares !
Bali Authentique est un des rares organismes de voyage proposant une découverte approfondie de Java, et pourrait en ce sens tout aussi bien s’appeler « Java Authentique » (les sept années que Laurent Volk, concepteur principal de nos circuits, a passé à Java, explique cela). Nous vous proposons d’y aller en quête des traces profondes laissées par l’hindo-bouddhisme sous le vernis de l’Islam et avons conçu nos itinéraires à dessein. Ainsi l’ouest de Java, majoritairement habitée par le peuple Sunda (à ne pas confondre avec le peuple javanais) et pratiquant un islam plus dur, a été écarté de notre projet. Pour une traversée de Java depuis Jogjakarta jusqu’à Bali nous considérons que 8 nuits constituent un strict minimum pour l’effectuer dans de bonnes conditions en prévoyant un nombre suffisant d’étapes, toutes d’intérêt et variant les plaisirs entre nature, mer et montagnes, et archéologie (l’idéal serait d’y accorder entre 9 et 12 nuits). Sinon il vous faudra choisir entre visiter Java Est (idéalement pour y passer 3 ou 4 nuits) ou la région de Jogjakarta et Java Centre (en y accordant au moins 2 nuits et jusqu’à 6 voire 7 ou 8 si possible tant elle regorge de richesses à découvrir).
Java-Est
Volcans, plages désertes, de l’insolite à une heure de ferry de Bali
Séparée de Bali par un détroit large que de quelques kilomètres (traversée d’une heure en ferry) nous conseillons fortement de vous rendre à l’est de Java ne serait-ce qu’une nuit pour effectuer l’ascension du volcan Ijen et observer le travail de titan des porteurs de soufre. Mais il serait peut-être dommage de ne pas pousser jusqu’au volcan Bromo, gigantesque, pour son paysage lunaire unique au monde avec pour arrière plan un autre volcan, le Semeru, le plus haut de Java, considéré comme le Mahameru, la montagne en Inde où réside les dieux selon la mythologie hindouiste. Parce que deux volcans en deux jours, soit deux réveils très matinaux, ne sont pas recommandables, nous séparons la découverte du Bromo et de l’Ijen par une étape sur la côte sud de Java en lisière de la réserve naturelle de Meru Betiri et à proximité de plages belles à couper le souffle, dont certaines désertes et sauvages comme si le monde venait de naître (nous vous proposons de robinsonner sur l’une d’entre-elles, que vous rejoindrez par une courte randonnée dans la jungle précédée d’un trajet à taxi-moto). Vous pourrez y observer des macaques, gibbons noirs et roux, des varans parfois longs de deux mètres qui sont des cousins inoffensifs des dragons de Komodo à Florès. Cette région reculée a également la particularité de vibrer de traditions ancestrale et vous pourrez y assister à des danses envoûtantes qui font la part belle à la transe (Kuda Lumping, Reog…). Une étape authentique à souhait dont Bali Authentique est le pionnier.
Le volcan Kawah Ijen
Le volcan Kawah Ijen (2148 m) a été rendu célèbre en France par un documentaire de Nicolas Hulot. Son ascension mène à la caldeira (comptez une heure et demie de marche pour un dénivelé de 230 m), généralement au-dessus des nuages, surplombant un magnifique lac sulfurique bleu turquoise, le plus grand réservoir d’acide au monde! Physiquement un peu éprouvante mais à portée de toute personne en bonne santé (y compris les enfants à partir de 6 ans) elle constitue aussi, d’une certaine manière, une quête spirituelle, qui galvanisera vos forces. Côtoyer les porteurs de soufre le long du sentier, si rayonnants de dignité, assister à la pesée (les charges vont de 80 à 110 Kg !) permet en effet à chacun de se poser des questions “vraies”, et de relativiser ses “petits problèmes” quotidiens… On fait sur ces pentes la rencontre de surhommes bien réels ! Il vous sera possible de descendre dans le cratère (comptez une heure de marche A/R) mais sans plus alors être couverts par l’assurance incluse au billet d’entrée du parc. Bon nombre de voyageurs décident d’entreprendre la descente pour se donner des frissons inoubliables et profiter entièrement de ce site naturel fabuleux. Il faudra évaluer l’importance du risque au regard des conditions climatiques, votre guide Bali Authentique vous donnera son avis.
Le volcan Bromo
Le volcan Bromo (2392 m) est au cœur du Parc National de Tengger Semeru, habité par une population majoritairement hindouiste, à environ 5 heures de route de Bali. C’est au fond de son cratère que Brahma, selon la tradition hindouiste javanaise, aurait forgé le Monde. La vaste caldeira d’environ dix kilomètres de diamètre est percée par les cônes volcaniques , dominés par celui, au loin, du volcan Semeru (3676 m.), qui crache ses fumerolles à intervalles réguliers, toutes les quinze minutes. Le spectacle au lever du soleil est inoubliable, la nature dans toute sa puissance! On descend dans la caldeira en Jeep et la montée au cratère du Bromo (qui est en vérité « l’enfant » du Bromo, son cône étant beaucoup plus petit que l’ancien, décapité il y a des millions d’années) peut se faire à pied (dénivelé de 200 mètres) mais aussi à poney. La découverte de ce site naturel parmi les plus impressionnants au monde ne nécessite donc que peu d’effort sportif, voire aucun.
Yogyakarta
C’est à Yogyakarta ou Jogjakarta ou encore « Jogja » comme elle est surnommée par ses intimes, que l’identité javanaise « Kejawen », mélange d’islam, d’animisme et d’hindou-bouddhisme, est la plus préservée. Est-ce uniquement le fruit du hasard si le palais du Sultan est placé (exactement !) sur l’axe reliant le volcan Merapi à la plage de Parangtritis, où des Javanais viennent de toute l’île pour pratiquer la méditation? Un tunnel permet, selon la légende, au Sultan de gagner cette plage pour s’unir, une fois par mois, à Kanjeng Loro Kidul, la reine des mers du sud, qui lui accorde en retour ses pouvoirs pour assurer la pérennité de l’empire de Mataram. Le réel et le surnaturel s’entremêlent sans relâche dans la psyché javanaise. La vie sur terre est considérée comme un théâtre d’ombres et notre existence humaine une marionnette dont on ne sait jamais complètement par qui ou par quoi sont tirés les fils. Les Javanais sont très vifs d’esprit mais se retiennent de tirer des conclusions, préférant s’amuser des choses que de se perdre en analyses. En découle comme on peut l’imaginer un humour et une tolérance admirables.
Jogjakarta est une ville qui a su protéger son héritage architectural, artistique et culinaire, et un mode de vie traditionnel, malgré le bouillonnement des campus universitaires qui se comptent par dizaines. Avant que n’en revienne le rôle à Jakarta elle a servi momentanément de capitale au pays lorsque celui-ci fut libéré du joug des Hollandais à la fin de la deuxième guerre mondiale, et elle jouit encore aujourd’hui d’un statut de principauté accordé par l’état indonésien en remerciement de sa participation décisive à la guerre d’Indépendance, un statut qui lui permet de se protéger de l’ acculturation rapide ayant cours partout ailleurs à Java. Le dédale des rues de la vieille ville rappelle certains souks du Maghreb, les fortifications évoquent les nombreuses guerres menées par l’ancien et puissant royaume de Mataram, de nombreuses vieilles demeures coloniales sont comme extraites d’Amsterdam.
Le palais du sultan, au cœur de la cité interdite, mêle avec élégance les colonnades hollandaises aux standards architecturaux purement javanais. Le complexe du « palais d’eau » qui servait de villégiature au sultan a quant à lui été construit par un architecte du Portugal, l’autre puissance colonisatrice de l’archipel indonésien. Harem, passages secrets sous un lac artificiel qui a malheureusement disparu, lieux de retraite méditative souterrains, titillent notre imagination. Le soir vous pourrez assister à un ballet de Ramayana et à un théâtre d’ombres, sans oublier d’expérimenter une promenade en cyclo-pousse. Pour les emplettes le marché de Beringharjo est une véritable cave d’Ali Baba où le temps passe sans que l’on s’en rende compte. La ville de Jogjakarta est pleine de charme, chargée d’histoire et très photogénique mais que dire alors de sa région si riche en sites archéologiques et naturels sinon qu’elle est une des plus saisissantes au monde ?
Dans un rayon de trente kilomètres vous avez le Mérapi, un des volcans les plus actifs du globe qui offre de dramatiques paysages de lave séchée, l’Océan Indien avec ses immenses plages séparées de falaises calcaires dont celle, célèbre, de Parangtritis flanquée de hautes dunes, le monumental cimetière des rois de Java d’Imogori dressé au sommet d’une colline que l’on visite en costume traditionnel javanais, des villages d’artisans s’adonnant au batik, à la poterie, à la sculpture ou à la confection de kriss, le temple bouddhique de Borobudur et celui hindouiste de Prambanan, deux merveilles datant du 8e siècle, et beaucoup d’autres temples de moindre importance mais tout aussi passionnants à découvrir, souvent encore à moitié recouverts de végétation…
Nous avons un attachement particulier pour la région côtière de Gunung Kidul (« montagnes du sud » en javanais), quasi inconnue des guides papier, qui en raison de son labyrinthe de collines calcaires servit de maquis aux forces rebelles pour lancer des attaques contre l’occupant hollandais. L’on y rencontre des hameaux perdus au milieu de nulle part, des maisons javanaises dites « joglo » entièrement construites en bois de teck, une vie quotidienne hors du temps, en route vers des criques de sable blanc tirées d’un roman d’aventure où sont amarrées des pirogues à balancier multicolores.
Vous pourrez y explorer des grottes devenues des lieux de culte, vous régaler de poissons et fruits de mer cuisinés par une famille javanaise qui vous fera grand accueil et vous invitera à assister à la préparation de vos mets dans un cadre on ne peut plus authentique. Vous y découvrirez la « Jérusalem » de Java (nous n’en disons pas plus ici, veillant à vous garder des surprises…), pourrez prendre un vivifiant bain de mer, entreprendre de courtes randonnées dans les collines dominant le grand bleu. Ce sera l’occasion aussi de vous introduire à la mystique javanaise vénérant principalement le dieu Gusti qui n’est autre que la Nature. En ces lieux l’on comprend pourquoi…
Java Centre
Il est fort recommandé d’étendre votre exploration au-delà du sultanat de Jogjakarta pour visiter au nord le plateau de (« dieu » en javanais) et le site de moyenne montagne Gedong Songo, où sont érigés les plus anciens temples hindouistes de Java. La ville de Solo, à l’est de Jogjakarta, s’enroule également autour d’un kraton (palais du sultan) mais ce sont ses marchés d’antiquités et de batik qui valent vraiment le détour. Nous affectionnons particulièrement plus à l’est encore, les flancs du volcan Lawu, offrant de somptueux paysages dans lesquels se nichent les magnifiques temples hindouistes de Sukuh (fréquenté par les jeunes couples en raison de son aura érotique et ses énergies fertilisantes) et de Ceto, construit sur sept niveaux comme pour traverser le ciel. Cette région est habitée par des hindouistes javanais pratiquant des rites similaires à ceux des Balinais et qui se sont réfugiés sur ces hauteurs inhospitalières au 14e et 15e siècles pour échapper à la vague de conversion à l’Islam. L’on peut également y visiter de photogéniques plantations de thé et entreprendre de courtes randonnées en direction de chutes d’eau.
Le volcan Mérapi
Le Gunung Mérapi (2911 m.), un des volcans les plus actifs au monde, se dresse à une trentaine de kilomètres au nord de Yogyakarta et on peut d’ailleurs souvent l’apercevoir depuis la ville couronné d’un nuage de fumée. Les traces de ses dernières éruptions sont encore bien visibles: maisons semi englouties dans la lave, énormes rochers catapultés depuis le cratère, paysages lunaires sur les versants touchés par les nuages incandescents… C’est sans doute une gigantesque éruption du Mérapi, couplée à un dramatique tremblement de terre, qui fut à l’origine de la chute des empires de Sanjaya et de Saïlandra au 9e siècle. Les Jogjakartanais considèrent le Mérapi comme un lieu sacré et lui remettent des offrandes plusieurs fois par an. Le sultan y puiserait son énergie mentale et pour partie ses pouvoirs.
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