Des offrandes à base de riz
Une fois le riz cuisiné (généralement cuit à la vapeur), les femmes préparent de petites offrandes (ngejot) destinées aux esprits qui habitent la maison. Il s’agit de petites portions de feuille de bananier, chacune contenant quelques grains de riz, une fleur, du sel et ne noix de purée de piment. Personne ne peut commencer son repas avant que ces offrandes n’aient été déposées devant chaque bâtiment de la maisonnée, directement sur le sol. Les femmes qui déposent les offrandes sont attentivement suivies par les chiens toujours en quête de nourriture, et qui se précipitent sans plus d’égard sur les offrandes. Personne ne sans offusque, car les esprits maléfiques que l’on cherche à apaiser sont, peut être, incarnés dans le corps des chiens.
Manger à tout heure !
Il n’y a pas d’heure fixe pour les repas, qui se prennent généralement lorsque la faim se fait sentir. Peu avant midi, les hommes sans reviennent des rizières, après avoir pris un bain à la source ou à la rivière près du village, et s’assoit quelque part près de la cuisine, souvent en se tournant le dos en silence, la parole ne devant normalement pas être adressé à une personne en train de manger. Chacun prend une portion de riz, avec son complément de sauce, dans une feuille de bananier que l’on tient avec sa main gauche, tandis que la main droite fait office de fourchette et de cuillère. L’utilisation d’assiette et d’ustensiles est traditionnellement considérée comme non hygiénique, en somme une bien vilaine habitude occidentale.
De fait, les Balinais ayant recours à une assiette y placeront immanquablement une feuille de bananier. Le repas terminé, la feuille et les restes sont simplement jetés aux cochons, ne laissant aucune vaisselle à faire. Une cruche d’eau (kendih) circule ensuite, et chacun boit à son tour, la tenant au dessus de la bouche, en laissant tomber un filet d’eau continu entre les lèvres, qui ainsi ne touchent jamais le bord. On se rince les doigts et les lèvres, suivi souvent par un rot bruyant et satisfait. Les hommes se rendent alors à la Bale banjar, pour palabrer avant de retourner au travail. Les femmes ne prennent leur repas qu’une fois celui des hommes achevé.