Guili Meno
Coincée entre ses deux sœurs Gili Trawangan à l’ouest, et Gili Air à l’est, Gili Meno constitue la troisième île de ce petit ensemble d’îlots qu’on appelle les îles Gili, situées au nord-ouest des côtes de Lombok. Gili Meno, qui signifie « île du milieu », est la plus petite et la moins développée des trois îles Gili. Nichées en plein cœur des îles de la Sonde, une halte de quelques jours dans ce petit archipel lors d’un voyage en Asie du sud-est ou en Indonésie offre une parenthèse rêvée. On pourra goûter à ses longues plages de sable blanc, les pieds dans l’eau, un verre de fresh coconut à portée de main. Ou bien se laisser tenter par ses magnifiques spots de plongée, et explorer ses fond marins et ses coraux aussi bien en snorkeling –plongée avec palmes, masques et tuba – qu’en plongée avec bouteille pour les plus passionnés !
La petite sœur paisible
Gili meno s’avère être le choix idéal pour une escapade en amoureux, loin de l’ambiance agitée et festive de sa voisine Gili Trawangan ! C’est l’endroit parfait pour y passer sa lune de miel par exemple ! Calme et tranquillité sont les deux maîtres mots sur Gili Meno : là-bas, comme sur Gili Trawangan et Gili Air, ni scooter, ni voiture, mais uniquement la marche à pied, ou éventuellement la bicyclette et les cidomo – sortes de calèches tirées par un cheval et pouvant transporter une ou deux personnes – en guise de moyen de locomotion ! Il est très agréable de pouvoir se promener sans le brouhaha des moteurs et le bruit des klaxons, un vrai luxe aujourd’hui !
Que faire, que voir ?
Pour une cinquantaine d’euros, les clubs et centres de plongée de l’île offrent un baptême de plongée sous-marine, et pour les plus motivés, la possibilité de passer son diplôme Open Water, qui vous permettra de plonger sur la plupart des sites de plongée à travers le monde. Nager parmi les raies Manta, les tortues de mer et les requins constitue un spectacle exceptionnel et inoubliable, dont il serait dommage de se priver si l’on accoste aux îles Gili! De même, la flore marine, avec ses récifs coralliens aux couleurs chatoyantes, et protéiforme, vaut vraiment que l’on plonge la tête sous l’eau quelques heures pour pouvoir observer ces merveilles sous-estimées du monde marin.
Une pause de quelques jours sur Gili Meno peut offrir une halte bienvenue, avant d’entamer un trek à Lombok sur les flancs du Mont Rinjani par exemple, ou avant d’attaquer rizières et temples balinais…C’est vraiment le calme et la quiétude qui règnent sur Gili Meno qui font sa force et son succès. On est bien loin de la foule d’Ubud ou de Seminyak, devenues parfois irrespirables en pleine saison estivale.
Les infrastructures
Depuis 2005, la liaison entre les îles Gili et Bali depuis Padangbai ou Sanur via les nombreuses compagnies de fastboat, a grandement accéléré le développement de Gili Meno et fait exploser sa fréquentation. De plus depuis le début de l’année 2017, des pipelines sous-marins en provenance de Lombok fournissent eau courante et électricité à « l’île du milieu ».
Plus besoin non plus de scruter son portefeuille et de compter ses roupies, avec l’apparition des distributeurs de billets de type ATM qui permettent de tirer du liquide à l’aide d’une carte bancaire à toute heure du jour et de la nuit.
En termes d’hébergement, on trouvera sur Gili Meno une offre assez large de guesthouses et d’hôtels qui possèdent leur propre restaurant et parfois leur propre piscine. Les bungalows, d’inspiration traditionnelle et faits de matériaux locaux – bambou, nattes, et toit de chaume – jouent des coudes et se partagent l’espace avec les villas de haut standing qui naissent sur l’île.
Quant à la restauration, on pourra se sustenter de springrolls ou de mie goreng autour d’un es jeruk dans un petit warung du bord de plage, ou s’installer confortablement dans un restaurant plus huppé pour déguster poissons et fruits de mer grillés, fraîchement pêchés par les locaux. L’ambiance le soir et la vie nocturne y sont assurément plus calmes que chez ses sœurs aînées, Gili Air et Gili Trawangan. Quelques airs de guitare acoustique au détour d’une ruelle éventuellement, mais pas de musique électronique ambiance discothèque ni de full moon party sur Gili Meno ! Si les fêtards aiment à se retrouver sur Gili Trawangan pour boire et danser jusque tard dans la nuit, ce sont plutôt les couples et les familles en quête d’intimité et de tranquillité qui forment la majorité des touristes de passage sur Gili Meno.
Farniente bien mérité
Pendant longtemps, et avant de devenir ce petit coin de paradis très prisé des touristes, les seules ressources de Gili Meno furent la pêche, les plantations de cocotiers, et la culture d’algues au Nord de l’île. C’est aussi la seule île des trois qui possède en son sein un petit lac, peu profond, dont on extrait du sel pendant la saison sèche. Protégée par le mont Agung à l’ouest et le Mont Rinjani à l’est, Gili Meno jouit d’un climat plutôt sec et chaud toute l’année, malgré une saison des pluies caractéristique de cette zone tropicale, et qui s’étend grossièrement de Novembre à Mars.
Ses plages de sable fin et ses eaux turquoise comptent parmi les plus belles de la région et s’avèrent idéales pour étendre sa serviette et s’adonner au bronzage. Par ailleurs les vagues étant moins fortes que sur la majorité des plages de Bali, la baignade y est assurément plus tranquille et même totalement hors de danger. Avertissement tout de même aux plus téméraires, qui seraient tentés à l’idée de relier les îles Gili à la nage ! En effet, malgré la faible distance à vol d’oiseau qui sépare les îles Gili entre elles, les courants y sont parfois forts et puissants. Nous ne saurions que déconseiller fortement cette périlleuse entreprise !
Où dormir ?
Gili Meno offre une large gamme d’hébergements, pour tous les budgets. Les routards y trouveront leur bonheur en louant un bungalow dans une des nombreuses guesthouses ou homestay de l’île pour quelques centaines de milliers de roupies la nuit. Pour les bourses plus importantes, et les lunes de miel par exemple, l’offre de villas privatives avec piscine ou de chambres de haut standing ne cesse de croître.